Sur Paso Doble

Publié le par Myriam Gallot

Walter devient exactement ce qu’il détestait au début. Pensez-vous qu’on ne puisse pas échapper à la société de consommation ?  

 Bien, je ne crois pas qu'on ne puisse pas échapper à la société de consommation; certainement, il faut être bien fort pour y réussir, et Walter n'a pas cette force. Il a essayé, il a meme rejoint Tatjana en Finlande, mais là aussi il y avait la télé: notre monde est si petit, enfin. J'aimerais que mes lecteurs détestent Walter à la fin du roman, car il cesse de se battre, et ça n'est pas bien du tout.  

 Pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez intitulé ce roman « Paso Doble » ? Comment avez-vous trouvé ce titre ?  

Le Paso Doble c'est une danse, Walter, dans ce roman (qui est le deuxième pour lui: ses adventures commençaient dans "Patatras", et voilà le "Doble", c'est à dire la seconde chance), Walter je disais en ce roman va faire la dernière danse de sa jeunesse. Après cette danse, même s'il a 28 ans à peu près, il est déjà vieux.   

Vous développez une vision plutôt pessimiste de l’avenir des  jeunes, notamment dans le monde du travail. Pensez-vous vraiment que le  travail est synonyme d’asservissement ?

Oui, de plus en plus. En général nous voyons dans les Pays européens et aux Etas Unis une croissante exploitation (moins de droits, moins d'argent, moins de sûrete sociale, plus des risques, plus de "mobilité"), et dans les Pays asiatiques il y a quelque chose très proche à l'esclavage. Heureusement en France les jeunes ont réussi à bloquer les nouveautée très liberales qu'on voulait introduire dans le marché du travail, mais c'est une exception. 

 

Votre roman Paso Doble est-il totalement fictif ou inspiré de votre propre vie ? Nous avons l’impression que Walter n’est pas totalement imaginaire…  

Il y avait un écrivain français, il disait: "Madame Bovary? C'est moi!". Bien, je ne suis pas Walter (heureusement) mais bien sûr dans Walter il y a quelque chose que j'ai vu ou écouté ou vécu (pas Tatjana, malheureusement).

 

 

 

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